Là où la vie tient sur pilotis
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Il y a des moments pendant les voyages qui paraissent suspendus hors du temps.
Des instants qui ne ressemblent à rien d’autre.
J’en ai vécu un au Cambodge… laissez-moi vous le raconter.
Je savais que cet endroit allait me bouleverser, mais pas à ce point-là.
J’avais tellement regardé de reportages, vu d’émissions… Je savais qu’un jour j’irai.
Et ce jour-là est enfin arrivé.
Avec ma maman, nous avons pris la route pour rejoindre Kampong Phluk, un village flottant perché sur pilotis, à l’entrée du Tonlé Sap, le plus grand lac d’Asie du Sud-Est.
Une véritable petite ville suspendue : maisons, école, hôpital, épiceries… tout est construit à plus de 10 mètres de hauteur pour survivre aux saisons.
Ici, la vie se rythme autour de la pêche et de l’eau, et les habitants y vivent toute l’année, loin de l’effervescence de Siem Reap, à plus d’une heure de route.
Nous y sommes allées en fin de saison des pluies, à une heure où presque aucun touriste n’était présent.
Après 1h de tuk-tuk et 30 minutes de bateau, nous avons fini par arriver au village.
Et là…
Le choc.
Même après avoir vu des images, rien ne prépare vraiment à la réalité.
Je me suis dit : « Il y a vraiment des gens qui vivent ici, dans ce quotidien ? »
Et oui.
Mais le plus surprenant — et c’est ce qui m’a bouleversée — c’est de voir à quel point ils sont heureux.
Les enfants rient, plongent, jouent dans l’eau après l’école. On entend leurs rires dans tout le village.
Et c’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel :
Le bonheur, c’est juste apprendre à voir ce qu’on a déjà.
Parfois on pense que le bonheur est loin, compliqué, cher…
Mais il est souvent juste là, sous nos yeux, dans la simplicité, dans ce qui existe déjà.
Nous avons ensuite pris une petite barque.
Notre rameuse était une jeune maman, accompagnée de sa fille d’à peine deux ans.
Elles nous ont emmenées au cœur du village, entre les pilotis immenses qui dessinent des couloirs d’ombre et de lumière.
C’est là que j’ai vu les visages du Cambodge.
Des visages plein d’histoires :
Le pêcheur qui rentre avec ses filets.
La grand-mère qui cuisine dans une maison suspendue.
Les enfants qui nagent.
Les femmes qui lavent le linge dans l’eau.
Une vie bien différente de la mienne, de la nôtre.
C’était tellement authentique que j’avais du mal à parler.
J’étais juste… dans l’émotion.
Alors plutôt que de continuer à vous raconter…
Je vais laisser les images parler.
Parce qu’elles raconteront l’âme de Kampong Phluk mieux que moi.







L’âme de ce village est puissante.
C’est un rappel de ce que le voyage fait de plus beau :
il remet tout à sa place, il nous apprend ce qui compte vraiment.